Packshots culinaires : comment faire saliver ?

Dans cet article, je vous révèle tous les trucs et astuces pour réaliser des packshots culinaires professionnels qui vont faire saliver !

Je vais commencer par vous partager le matériel indispensable pour réaliser des packshots culinaires, les différentes étapes à suivre pour shooter de manière efficace, et enfin, je vous donnerai la check-list indispensable pour ne rien oublier avant un shooting.

Le matériel indispensable

1. Des lumières artificielles (flashs) 

Le premier élément et l’un des plus importants dans la photographie de packshots est la lumière.

En photographie culinaire, deux choix s’offrent à vous :

  • la lumière artificielle,

  • et la lumière naturelle.

Dans le cas de la photographie packshots, exit la lumière naturelle, votre meilleur allié sera la lumière artificielle.

Pourquoi ? Tout simplement parce que la lumière naturelle n’est pas fiable. En fonction de l’heure de la journée et de la météo, la lumière du soleil variera considérablement. Cela produira des couleurs et des contrastes différents sur chacune de vos photos. Si vous prenez vos premières photos sur l’heure du midi, la lumière aura tendance à être assez blanche et forte. Cependant, au fur et à mesure de votre shooting, le soleil va bouger et en fin d’après-midi, la lumière sera plus chaude et moins forte.

Résultat : vos photos ne seront pas exposées de la même façon et vous n’aurez pas un rendu homogène. Si votre client utilise ces photos pour son site en ligne et que les photos se retrouvent les unes à côté des autres, le résultat sera peu flatteur.

Voici les flashs que j’utilise, cliquez sur l’image pour + d’infos !

Voici les softbox que j’utilise pour les packshots, cliquez sur l’image pour + d’infos !

Je vous les recommande à 100%. J’ai rédigé un autre article où je vous présente en détail tout mon matériel, cliquez juste ici pour le lire.

Ce sont des flashs à lumière continue. L’avantage de la lumière continue, c’est que vous apercevez directement sous vos yeux le résultat de la lumière sur le plat, ce qui n’est pas le cas avec le flash.

2. Un fond

Autant je suis une grande partisane des fonds vinyle, je trouve que pour les packshots culinaires, rien ne vaut un vrai fond en pierre. J’aime beaucoup le résultat que donne la pierre en travertin. Vous pouvez trouver des carrelages en travertin dans les magasins de bricolage.

Voici 2 exemples de packshots culinaires. À gauche, un fond vinyle effet béton et à droite, un fond en pierre travertin. Dites-moi en commentaires celui que vous préférez 😉

À gauche un fond en pierre travertin et à droite un fond vinyl effet béton

3. Un trépied

L’élément indispensable pour tout shooting packshot : le trépied !

Comme je l’expliquais plus haut dans le paragraphe sur la lumière, il est indispensable que toutes vos images soient homogènes. Il faut que toutes vos images soient cadrées de la même façon, avec exactement le même angle. Pour cela, il faut absolument mettre votre appareil photo sur trépied et ne pas faire bouger le trépied, à aucun moment du shooting ! Je scotche également les pieds de mon trépied au sol et je réalise un marquage au sol pour pouvoir repositionner parfaitement le trépied au cas où un coup perdu ferait bouger mon trépied.

Que se passerait-il si vous n’utilisez pas de trépied ? Vous allez avoir des photos où votre sujet ne sera jamais au même endroit. Il sera parfois positionné un peu plus à droite, parfois un peu plus à gauche, etc.

À ce sujet, voici une autre astuce pour être certain de toujours cadrer votre sujet principal au même endroit : activer les grilles sur l’écran de votre appareil photo. Si vous shootez en mode connecté (ce que je vous conseille, on en parlera plus tard dans l’article), vous pouvez aussi les activer sur votre programme de prise de vue en live. Voici à quoi ressemble les grilles sur votre appareil photo :

Grille 3×3

4. Un câble connecté

Shooter en mode connecté, ça veut dire quoi ? Pour bien comprendre ce terme, je vous conseille de regarder cette vidéo de The Bite Shot qui vous expliquera non seulement ce qu’est le shooting en mode connecté mais également comment paramétrer votre logiciel de développement RAW. Lightroom possède un mode connecté qui vous permet de le faire. 

En 3 mots le shooting connecté vous permet d’importer directement les photos que vous prenez dans Lightroom (ou sur le logiciel équivalent que vous utilisez). Les avantages ? 

  • Vous ne devez pas insérer de carte SD dans votre appareil photo.

  • Vous vous épargnez l’étape du déchargement de la carte SD sur votre ordinateur.

  • Vous voyez directement la photo sur votre écran d’ordinateur.

👉🏻 Voici le câble que j’utilise pour mon Canon R6


5. Un bic ou du scotch pour délimiter

Toujours dans le but de garder votre sujet au même endroit sur toutes les photos, n’hésitez pas à tracer des traits au crayon ou placer des bandes de scotch coloré sur votre fond afin de toujours savoir où positionner vos plats/produits.

Le déroulement : étapes à suivre pour être efficace

1. Installer votre studio : position des flashs, fond, position du trépied et marquage au sol, positionnement de votre appareil sur le trépied, etc.

👇🏻 Comment placer les flashs ? 👇🏻

Pour la photographie de packshots culinaire, je vous conseille de placer une lumière qui va éclairer votre sujet par la gauche (en réglant le flash à sa puissance maximum), et une deuxième qui va éclairer votre sujet par la droite (en réglant votre flash à la moitié de sa puissance afin qu’une légère ombre se créé sur la droite).

2. Paramétrer votre logiciel de prévisualisation pour shooter en mode connecté

Persinnellement, j’utilise Lightroom pour le développement des photos et EOS utility 3 pour la prise de vue.

3. Placer votre produit sur votre scène

Faites les réglages manuels de votre appareil photo. Faites une photo test pour savoir si les réglages vous conviennent. Lorsque les réglages sont déterminés, ne les modifiez plus en cours de shooting. Placez votre premier produit/plat et déclenchez l’appareil photo. Si le résultat vous convient, attribuer 5 étoiles à cette photo sur Lightroom (cela vous épargnera du temps de tri après le shooting). Faites quelques traits sur votre fond pour marquer l’endroit où vous allez placer les plats/produits suivants. Vous pouvez alors passer au shooting du reste des produits. Pour chaque produit, ajoutez la photo en favori. À la fin du shooting, vous pourrez filtrer toutes les photos que vous aurez prises pour ne garder que les réussies.

En fin de shooting, reprenez votre shot list et vérifiez bien que vous avez bien shooter tous les plats.

Le but d’un packshot culinaire

Le but d’un packshot (contrairement à la photographie mise en scène) est de concentrer toute l’attention du spectateur sur le plat : les différents ingrédients qui le composent, la sauce, les herbes aromatiques, le type de cuisson, etc.

Restez simple & ne trichez pas. Il n’y a rien de pire pour un client que de commander son plat du midi et de recevoir un plat qui fait la moitié de la taille du plat affiché sur le site ou l’app. Par conséquent, si le plat que le client va recevoir contient 5 morceaux de blancs de poulet, expliquez à votre client qu’il vaut mieux ne pas en mettre plus sur la photo.

Au niveau du stylisme utilisé sur ce type de shooting, gardez en tête que plus votre scène sera complexe, c’est-à-dire avec des couverts, des légumes frais qui rappellent ce que contient le plat, etc. plus le shooting ce sera long car il va falloir adapter la scène à chaque fois. Si c’est un désir de la part de votre client, n’oubliez pas de tenir compte de ce temps supplémentaire lors de l’établissement de votre devis.

Toutefois, une scène épurée permet de mettre en avant à 100% le plat et ce qu’il contient. Voici un exemple de scène simple et efficace !

La check-list indispensable

  • Du masking tape (le scotch utilisé par les ingénieurs sons, notamment). C’est un scotch qui s’enlève facilement et ne laisse pas de trace de colle. Il a donc le gros avantage de ne pas abîmer vos fonds photo ou la table du restaurant de votre client. Cliquez ici pour obtenir celui que j’utilise.

  • Une petite bouteille d’huile d’olive et un pinceau alimentaire pour faire briller les aliments.

  • Du papier essuie-tout et une lavette.

  • Un câble pour shooter en mode connecté.

  • Des ciseaux (car on en a toujours besoin à un moment, croyez-moi).

  • Du papier collant (idem que pour les ciseaux).

  • Une rallonge (si le shooting se déroule chez votre client, la rallonge vous fera gagner lors de l’installation et vous serez beaucoup plus libre dans vos mouvements).

  • Un trépied.

  • L’adaptateur trépied à attacher à votre boitier (oui je l’ai déjà oublié sinon c’est pas drôle).

  • Des batteries de rechange.

  • Un papier et un bic pour cocher les plats shooter au fur et à mesure et être certain de n’en avoir oublié aucun !

Si vous êtes photographe, j’espère que cet article vous aidera lors de votre prochain shooting de packshots culinaires ! Et si vous avez des indispensables pour alimenter la check-list, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire et je l’ajouterai 😉

Vous êtes une entreprise ou une start-up qui propose des plats préparés à ses collaborateurs et vous souhaitez mettre en avant vos réalisations à l’aide de packshots culinaires ? N’hésitez pas à me contacter pour sublimer vos bons petits plats maisons !

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